Un territoire occupé dès la Préhistoire
La présence de l’Homme est attestée dès le paléolithique inférieur dans le Puylaurentais où de nombreux outils de pierre ont été retrouvés. Les premiers agriculteurs/éleveurs laisseront des traces sur notre territoire au néolithique, essentiellement à la fin du IIIe millénaire avant notre ère.
La fouille de nécropoles à incinération et la découverte de l’oppidum de Cordouls ont documenté nos connaissances concernant les habitants de notre contrée à l’âge du bronze et à l’âge du fer. L’influence romaine se fera ensuite sentir.
Moyen-âge : le temps du catharisme
Par sa situation et son relief, notre cité joua un rôle important dès le Moyen-âge. Aux XIIe et XIIIe siècles elle abrita des Cathares, installés dans tout le comté de Toulouse.
Après la victoire de la croisade royale, le seigneur et les habitants de Puylaurens durent se soumettre au roi et à l’Eglise, de même que le comte de Toulouse. Dans l’objectif d’éradiquer le catharisme, Louis IX (St Louis) fit construire un lourd bâtiment de brique qui abrita la prison et le tribunal de l’Inquisition : la château Cap de Castel.
XVIe siècle : fleuron du pays de Cocagne
Au XVIe siècle, Puylaurens devient l’un des fleurons du « pays de Cocagne », qui tire son nom de ces fameuses cocanhas (cocagnes*) de pastel qui, en donnant du bleu à toute l’Europe, firent la richesse et le renom de la région.
Les molins pasteliers (moulins pasteliers) propices à la diffusion des idées, favorisèrent le développement du protestantisme. Il y en avait une trentaine dans le Puylaurentais !
*Cocagnes : pelotes de feuilles de pastel écrasées et séchées
Epoque Moderne : haut-lieu du protestantisme
Puylaurens, cité protestante, participa activement aux guerres de Religion du XVIe siècle. Mais c’est surtout pendant la guerre entre Louis XIII et les Protestants du sud de la France au début du XVIIe siècle qu’elle subit le plus de dégradations. L’église médiévale Notre Dame du Lac fut détruite ainsi qu’une partie des maisons et des remparts.
Au XVIIe siècle, la présence de l’Académie protestante (1660-1685) donna une grande renommée à notre ville. Mais cette époque fut suivie de l’abolition de l’édit de tolérance (édit de Nantes) et le début des persécutions contre les Protestants. A Puylaurens, l’Académie fut fermée et l’ancien temple détruit. Un nouveau temple plus petit fut construit quelques décennies plus tard, rue Foulimou.
Berceau de Marianne
Après l’arrestation du roi de France Louis XVI, la République est proclamée le 21 septembre 1792. Début octobre, Guillaume LAVABRE, cordonnier et troubadour originaire de Puylaurens, écrit une chanson révolutionnaire dans laquelle il nomme la République : Marianne.
Ce prénom était en ce temps-là le plus répandu parmi les femmes du peuple. Sa chanson occitane, « La garisou de Marianno » (La guérison de Marianne) se répandit à travers le pays...
C’est ainsi que naquit Marianne, figure et symbole de la République française, qui est donc originaire de Puylaurens !
Site créé en partenariat avec Réseau des Communes